Visiter Athènes, c'est parcourir les hauts lieux de l'histoire de notre civilisation occidentale : le Parthénon bien sûr, mais aussi l'Agora, la Pnyx ou le théâtre de Dionysos. Sans omettre le Musée national et celui de l'Acropole, qui conservent d'innombrables chefs-d'oeuvre. Athènes est ainsi une étape culturelle majeure pour tous les amoureux d'histoire ancienne. N'en oubliez pas pour autant l'Athènes moderne, également digne d'intérêt, que ce soit les vieilles ruelles de Plaka ou les longues artères bordées d'édifices néo-classiques, d'un style parfois surprenant.

Se ballader à Athènes

Le climat

Les mois d'été (juin à mi-septembre) sont souvent torrides et les longues promenades à pied deviennent rapidement une épreuve. Une raison de plus pour commencer les visites tôt le matin, dès l'ouverture des sites. Puis faites comme les Grecs: passez les heures les plus chaudes à l'ombre de votre chambre d'hôtel (que vous choisirez de préférence dotée de climatisation) avant de ressortir en fin d'après-midi. Les périodes les plus agréables sont le printemps, de mars à mai, avec possibilités d'averses et de fraîcheur au début de la saison, et l'automne, de mi septembre à novembre. L'hiver, il fait frais et humide, ce qui n'empêche nullement de découvrir agréablement la ville, soulagée du flot estival des touristes.

L'hébergement

Il existe nombre d'excellents hôtels dans les périphéries de la ville, mais les problèmes de circulation sont tels que rejoindre le centre d'Athènes le matin réclame (sauf en août) une longue patience et beaucoup de temps. Notre préférence va donc vers les établissements situés dans le centre-ville, qui permettent de gagner à pied la plupart des objectifs touristiques.

Se déplacer

La circulation est extrêmement problématique dans le centre, et le stationnement plus difficile encore. Pour venir de l'aéroport, privilégiez les navettes privées d'Adonis pour circuler sans encombre. En centre ville, vous pouvez prendre les taxis, très nombreux et pas chers. Le métro athénien, pratique pour relier les grands axes, compte désormais de nombreuses lignes.

L'Acropole

A 156 m au-dessus du niveau de la mer, l'Acropole domine le paysage athénien. Sur son plateau d'un peu moins de 3 hectares, le génie grec a érigé l'un des plus remarquables ensembles architecturaux de l'histoire de l'humanité. Le Parthénon, l'Erechthéion, les Propylées, le temple d'Athéna Nikè étaient autrefois parés de sculptures dues aux plus illustres artistes de leur temps. Certaines sont parvenues jusqu'à nous et ont été déposées sur place, dans un musée dont il ne faudra pas manquer la visite. D'autres ornent des collections étrangères, telles les célèbres frises du British Museum, dont l'infatigable Mélina Mercouri n'avait de cesse de demander, avec constance mais en vain, le rapatriement dans leur patrie d'origine.

L'Agora

Les plus prestigieux et les plus évocateurs de la démocratie athénienne. Dans un site verdoyant, planté de myrtes, de cyprès et d'oliviers, le plan des édifices et leur agencement sont encore très lisibles, ainsi que les grandes lignes de l'évolution du site. Deux monuments subsistent avec leur élévation : le temple d'Héphaïstos, improprement appelé Théséion, et le musée, installé dans un portique d'époque hellénistique fidèlement reconstitué par l'Ecole américaine d'Archéologie, responsable des fouilles.

Le centre ville

Athènes a survécu à son passé. Une fois découverts les grands sites antiques, il restera à parcourir les principales artères de la ville moderne, capitale dynamique où les boutiques de luxe à l'occidentale côtoient les marchés populaires où se sent encore l'influence de l'Orient tout proche. La visite du centre-ville offre également l'occasion de découvrir les édifices néoclassiques qui furent élevés dans les premières décennies de l'Indépendance. Cette promenade à pied pouvant être vite éprouvante en raison de la chaleur, de la foule et du bruit, un ou plusieurs arrêts à la terrasse des cafés seront nécessaires. Une agréable façon d'observer à son aise l'animation de la rue.

Plaka

Il est vrai que les Athéniens dans le coup ont depuis longtemps déserté les ruelles de Plaka. Ils les ont abandonnées au flot des touristes, aux boutiques de souvenirs d'un goût douteux et aux innombrables tavernes où, le soir venu, d'improbables orchestres massacrent avec application les musiques de Zorba le Grec et des Enfants du Pirée. Pourtant, ces vieux quartiers d'Athènes ont depuis quelques années fait l'objet d'une réhabilitation, et les anciennes maisons dressent à nouveau des façades pimpantes. Pour peu que l'on s'écarte des principales artères, on retrouvera facilement le calme des ruelles désertes, bordées de maisonnettes et de jardinets odorants. Si l'on y retourne le soir, lorsque l'animation bat son plein, il est toujours possible de trouver sur des placettes retirées de petits restaurants populaires et familiaux, où l'on sert une cuisine simple et sans chichi. Peut-être serait-il temps de suggérer aux Athéniens de revenir faire un tour du côté de Plaka ?