L'ancien port et arsenal de Sparte est aujourd'hui devenu une petite station balnéaire. Avec ses nombreux hôtels et ses restaurants qui s'égrènent le long du front de mer, sans oublier son vieux château médiéval et ses ruelles pittoresques, Gythion se révèle une base idéale pour rayonner en Laconie, et notamment pour découvrir le Magne tout proche.

Le bourg s'étend au pied du mont Koumaro, l'ancien Larysion consacré à Dionysos, en face de l'îlot Marathonisi. Celui-ci, relié à la terre par une chaussée, est identifié avec l'îlot Kranaï, station phénicienne pour le commerce de la pourpre où Pâris se serait réfugié après l'enlèvement d'Hélène. Un ancien fort ottoman bâti en 1780 et récemment restauré abrite un petit musée consacré à l'histoire du Magne.

Après une balade sur le port et dans les ruelles, où s'élèvent encore de belles demeures néo-classiques, on grimpera vers le kastro, au sommet du Larysion. A la base de ce dernier, à gauche de la route vers Sparte, une niche avec un autel cubique taillé dans le roc (aujourd'hui Pélékito) passe pour appartenir au sanctuaire de Zeus Térastios. Il fut souvent identifié avec la pierre d'autel de Zeus Kappotas, où Oreste s'assit et se guérit de sa folie.

La ville antique se trouvait à 250 m, au-delà du ruisseau Sélénitsa. A gauche s'élève la colline triangulaire de l'acropole, qui porte quelques restes de murs. Au pied est creusé le modeste théâtre romain (près d'une caserne). D'autres vestiges sont partiellement submergés. Le rez-de-chaussée de la mairie (sur une place proche de la mer) abrite un petit Musée archéologique qui contient des inscriptions lapidaires, de la céramique et quelques sculptures.

Les plages ne manquent pas autour de Gythion. La plus agréable est sans conteste celle de Mavrovouni (3 km au Sud par la route d'Aréopolis). Plus loin sur la même route, la plage de Vathi Bay est également très belle.

Environs de Gythion

La très belle route d'Aréopolis traverse une vallée verdoyante où de nombreux petits villages de pierre grise s'accrochent à flanc de colline. Peu après un défilé, elle débouche subitement devant la mer immense, dans l'austère paysage du Magne.

Le château de Passava (Passe-Avant), construit en 1254 par le maréchal de Morée Jean de Neuilly, a été restauré par les Turcs puis démantelé par les Vénitiens. Il contrôlait le passage sur la route du Magne. Le site est identifié avec la Las homérique.

La route passe ensuite au bas de plusieurs villages caractéristiques du Magne (Karyoupolis et Panitsa notamment).